Depuis l’Accord de Paris en 2015 visant à limiter l’augmentation des températures du globe en dessous de 2°C, le climat s’est réchauffé plus vite qu’attendu. 2024 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée. Les plus gros émetteurs que sont les États-Unis, la Chine et l’Inde n’ont pas réellement tenu leurs engagements. Donald Trump a même boudé la rencontre de Belém, tandis que les Européens se présentent toujours comme le pilier de l’ambition climatique mondiale.
Du réchauffement climatique nous sommes passés à l’ébullition climatique, selon la mise en garde du secrétaire général de l’ONU, Antonio Gutierrez. Et la vie sur terre est questionnée. Aléas et phénomènes extrêmes -sécheresses, inondations, tempêtes et autres ouragans- deviennent de plus en plus fréquents, menaçant de submersion des zones côtières, voire des pays entiers, par la montée des mers rendue inéluctable du fait du réchauffement des océans. Les mutations climatiques rebattent les cartes du pouvoir mondial. Les pays du Sud accusent les pays du Nord d’hypocrisie ; les grandes puissances fossiles défendent leurs intérêts et dans le même temps, certains acteurs émergent comme moteurs de la transition. Bilan de la COP30.
Invité :
François Gemmene, professeur à HEC. Président du Conseil Scientifique de la Fondation de la Nature et l’Homme. Auteur principal du 6è rapport du GIEC.



