À travers les récits de ces femmes, ce podcast met en lumière les mécanismes insidieux des relations violentes et les écueils du système censé protéger les victimes : police, justice, associations… Entre zones d’ombre et quelques pistes d’espoir, il interroge sans détour la manière dont la société belge soutient (ou échoue à soutenir) les victimes et leurs enfants, tout en questionnant la responsabilisation des auteurs. Le choix des profils des survivantes est tout sauf anodin : il démontre avec force qu’il n’existe pas de « profil type » de la femme victime de violences. « À cœurs et à cris » montre aussi qu’en Belgique, ce sont encore les associations qui pallient les manquements de l’État en soutenant les victimes au quotidien. Mais surtout, ce podcast offre une plateforme à celles qu’on entend trop rarement, leur permettant de reprendre le contrôle de leurs récits. Ici, pas de mots “maladroits”, pas de minimisation, pas de faux raccourcis : « À coeurs et à cris » envoie valser les clichés souvent relayés par la presse pour mettre en lumière la réalité brutale et systémique des violences conjugales.