La population mondiale s’élevait en 2020 à 7,8 milliards d’habitants. En 2030, nous serons au moins 8,5 milliards. Et en 2050 ce chiffre pourrait dépasser les 10 milliards dans l’hypothèse d’une fécondité forte. La démographie est l’un des principaux éléments de la puissance d’un État, en même temps qu’elle peut aussi être un facteur de sous-développement. Ces chiffres sur la démographie mondiale recoupent des réalités extrêmement différentes.
Alors que l’Europe connait un hiver démographique qui ne permet plus le renouvellement des générations, en Asie, l’Inde est devenue le pays le plus peuplé du monde avec 1,3 milliard d’habitants, devançant la Chine, dont la population vieillit inexorablement. Ce vieillissement de la population est déjà manifeste depuis des années au Japon et maintenant en Corée du Sud. En revanche la population africaine explose. Nombre de pays du continent n’ont pas achevé leur transition démographique. En 1950 l’Afrique pesait à peine pour 8,3% de la population mondiale et avait moins d’habitants que les États-Unis. En 2050 le continent africain devrait abriter un quart de la population mondiale. Quels effets ces nouvelles donnes démographiques auront-elles géopolitiquement et militairement ?
Édition en partenariat avec la revue Questions Internationales « Démographie. Une inconnue décisive ».
Invités :
- Gérard-François Dumont, professeur à Sorbonne Université. Président de la revue Population et Avenir. « Géographie des populations », Armand Colin.
Jean-Pierre Guengant, démographe et économiste du Développement. Directeur de recherche à l’Institut de Recherche pour le Développement.
Serge Sur, professeur émérite de l’Université Panthéon Assas, rédacteur en chef de la Revue Questions internationales. Membre de l’Institut – Académie des sciences morales et politiques.
