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Robotics Podcast Universe: l’interview pop-culture

ÉCOUTER L'INTERVIEW :

Le Robotics Podcast Universe, c’est tout un monde pop-culture qui s’offre à toi. Boris, notre ambassadeur geek ultime, a pris son téléphone pour leur poser quelques questions. C’est l’interview pop-culture à ne pas manquer! On t’a réuni quelques extraits dans cet article, mais on te conseille surtout d’aller écouter toute leur conversation en version audio (juste au-dessus de ces quelques lignes).

Bonjour à toutes et à tous, ici Boris pour La voix dans ta tête et je suis avec Daniel et Stéphane du Robotics Podcast Universe: le temple de la pop-culture.

Les huit podcasts du Robotics Podcast Universe (RPU) embrassent des domaines très larges de la pop-culture avec une approche originale et décontractée. Si tu es un peu geek ou souhaites découvrir ces univers qui t’attirent, leurs émissions incarnent une porte d’entrée idéale: sans prise de tête, plein d’humour et de complicité, leur ton se situe aux antipodes de celui des journalistes trop sérieux. Dans cette interview, on apprend encore mieux à les connaître…

On est ensemble pour parler de votre expérience de podcasteurs, mais avant de rentrer dans les détails, si vous deviez résumer le Robotics Podcast Universe en quelques mots, qu’est-ce que c’est, à part un clin d’œil au Marvel Cinematic Universe?

Stéphane: Le RPU, je pense que la meilleure définition que j’en ai jamais eue, c’est que c’est une bande de connards qui discutent de sujets très importants comme la pop-culture en gros.

Daniel: Le truc, c’est que c’est évidemment un univers étendu… Au début, ça a commencé à parler pop-culture. Ensuite, ça a parlé cinéma. Je tiens d’abord à souligner, le RPU, c’est souligner notre amateurisme. Il y a beaucoup de gens qui « s’honorisent » de dire « Ouais, on est des pros, des spécialistes,… ». Moi, je pense qu’il faut souligner d’abord qu’on est des amateurs. Si on tombe juste, c’est vraiment un coup du hasard quand même. Je ne sais pas si tu es d’accord Stéphane?

S: Écoute, moi je ne vais pas me plaindre! C’est-à-dire que je fais la moitié des émissions sans ne jamais rien préparer donc si tu veux… Niveau amateurisme, ça se pose là!

D: Oui voilà, on essaie de donner l’impression que c’est préparé… Mais en fait, on y va très très très souvent « yolo »!

Je fais un bond dans le temps: vous avez lancé votre Patreon, un modèle de financement participatif, en 2018, et aujourd’hui vous êtes soutenus à hauteur d’environ 1.500€ par mois. Bien sûr, ce n’est pas assez pour en vivre, mais ça permet du défraiement. C’était une surprise pour vous d’être soutenus à ce point par la communauté?

D: Tu sais, je parlais à des gens, à des professionnels et ils me disaient « En terme marketing, tu peux espérer que sur ton audience, si tu fais 10 000 d’audience, il y a 2% qui vont donner et des choses comme ça… ». Moi, j’ai jamais… Puisque c’est moi qui gère le truc et qu’on ne se rémunère pas dessus.

Le truc qui est important, c’est de se dire qu’on a un matelas de sécurité en cas de problème, s’il faut payer des micros, de la technique, s’il faut par exemple payer des locaux… Ce qui va devenir très urgent parce que j’ai un bébé à la maison et enregistrer avec un bébé à la maison, ça donne, je ne sais pas… En terme d’audio, c’est moins bon! Donc il va peut-être falloir que je prenne des bureaux ailleurs. Ça permet d’avoir une espèce de confort et en même temps, ça permet aux gens de participer.

On a attendu très longtemps avant de lancer quoi que ce soit parce qu’on voulait d’abord que les gens apprécient le produit (je parle comme si c’était un merchandising…). Qu’ils apprécient le podcast pour ce qu’il est et on a attendu vraiment longtemps… Les gens nous disaient « On veut vous aider, on est prêt à vous payer une bière par mois,… » et tout. Et au bout d’un moment, on a lancé ce Patreon. On est très contents que ça fonctionne parce que ça nous permet aussi de financer des loisirs que l’on recommande parce qu’on est un petit peu en dehors des cercles, on va dire, de relations presse.

En vrai, on est des gros flemmards. On pourrait mieux le faire mais on préfère… On achète aussi nos jeux, nos bouquins, nos DVD,… Quand un éditeur nous aide, on est très contents mais on est un petit peu en-dehors de ça et ça nous permet d’être autonomes vis-à-vis de la diffusion de nos podcasts.

Les gens nous disaient "On veut vous aider, on est prêt à vous payer une bière par mois,…" et tout. Et au bout d’un moment, on a lancé ce Patreon. On est très contents que ça fonctionne !

On vous a vu protester et prendre position sur les réseaux sociaux contre l’application française Majelan, mais aussi retirer vos podcasts de Spotify, c’était début 2020. Vous soutenez un modèle de podcastouvert, est-ce que vous pouvez expliquer ce que ça sous-entend?

D: Alors pas de politique dans ce podcast! Stéphane, je suis sûr que tu vas en parler mieux que moi, vas-y…

S: Effectivement, l’idée qu’il y avait c’est que, comme on l’a dit, on a lancé… C’est bizarre de dire ça parce qu’on a l’impression que c’est un projet… Globalement un jour, on s’est réveillés, on s’est dit « Tiens, si on en parlait ici, là-bas… » puis moi, j’ai fait « Ok! ». Et voilà, c’est parti comme ça.

On se voyait mal conserver cet esprit si on se retrouvait affiliés à un partenaire, à une marque ou même à un réseau qu’on ne pouvait pas maîtriser. Comme Daniel l’a très bien dit, nous on ne court pas spécialement après les contacts presse pour avoir des trucs gratuits et des choses comme ça. Il y a quelques éditeurs qui nous fournissent des choses gratuitement de temps en temps parce que ce sont eux qui viennent vers nous… Ils nous disent « On aime bien ce que vous faites, est-ce que ça vous intéresse de recevoir un DVD? » et nous on est ok! Mais voilà, on ne voulait pas être dépendants de ça et du coup, effectivement, notre philosophie, c’est le podcastouvert.

On a notre site où on héberge notre contenu et puis après, le contenu est diffusé à partir de notre site. C’est le cas des applications podcasts qui reprennent le flux RSS, même Apple Podcasts, etc, ils reprennent notre flux RSS. Et finalement, c’est toujours notre flux qui va être diffusé chez les gens, pas forcément directement par le site mais en tout cas, ça revient toujours chez nous. Disons qu’au moins, on est à peu près maîtres de notre audience.

Ce qu’il s’est passé avec Majelan, c’était que globalement, Majelan c’était une application payante qui utilisait la notoriété de notre podcast pour se faire de l’argent. Il faut savoir que Majelan, au début où ils se sont lancés, ils proposaient leur abonnement avec tous les podcasts du monde… Nous on ne touchait pas un centime donc on ne voit pas pourquoi d’un seul coup, on devrait fournir ne serait-ce que 10-15 personnes ou des centaines (je n’ai aucune idée de la proportion)…

De quel droit, eux, touchaient du pognon sur du contenu que nous faisions et pour lequel on n’a jamais donné notre autorisation? Et c’était pareil pour Spotify. Le taux de rentabilité Spotify, même quand t’es un artiste… Voilà il y avait cette fameuse blague qui trainait sur internet « Metallica, ils ont streamé auprès de plus de 8 millions d’auditeurs ce mois-ci! » et quelqu’un a répondu « Oui mais c’est parfait, ils ont touché 15 centimes… » bah ouais, c’est à peu près ça!

À un moment donné, nous, on ne fait pas ça spécifiquement pour gagner de l’argent ni pour en faire un métier. Donc on veut être libres de la façon dont c’est diffusé et on refuse que des types viennent et utilisent notre petite notoriété sur notre dos pour se faire du pognon ou pour être dans des démarches un peu malsaines…

D: Voilà! Si on devient un nom dans leur catalogue, on ne veut pas de ça. Et surtout si ça sert à enrichir les mauvaises personnes à la fin. Si c’était pour refiler des droits à tous les podcasteurs ou s’il y avait un truc de redistribution, on serait prêts à écouter. Mais en gros, ce sont des flux privés. Surtout, c’est ça qu’il ne faut pas oublier, c’est que Spotify est un flux privé. Majelan, ils ont complètement changé de modèle économique entre-temps… Ils ne font pas du podcast, ils ne sont pas là pour en faire.

Nous on fait du podcast et notre podcast est gratuit, c’est surtout ça! On veut qu’il soit disponible gratuitement, on insiste là-dessus. Ça ne nous empêche pas de faire des contenus pour les gens qui donnent sur le Patreon, on fait parfois des épisodes inédits mais ça c’est autre chose. On ne reçoit jamais aucune forme de rémunération de ces trucs-là comme Spotify et c’est pour ça qu’on n’y est pas. Et puis, on invite tous les gens qui ont des podcasts à faire de même en fait!

L’interview du Robotics Podcast Universe est disponible dans son intégralité en haut de l’article en version audio.

Et on te propose d’écouter deux de leurs podcasts :

After Hate du Robotics Podcast Universe
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