Dans le cadre du partenariat inédit entre LVDT et le Festival LaBD (organisé par la Province de Liège), on s’est plongé dans l’univers passionnant du 9e art. Et que serait-il sans ses auteurs et autrices à l’imagination débordante ? Focus sur trois interviews de ces êtres créatifs.
L’interview de Camille Jourdy dans le podcast Dans l’atelier BD
Illustratrice, scénariste et autrice de bande dessinée française, Camille Jourdy est bien connue dans le milieu du 9e art. En vingt ans de carrière, elle a remporté sept prix dont le Prix Jeunesse du festival d’Angoulême pour sa BD Les Vermeilles. Au micro de Paul Satis, hôte du podcast Dans l’atelier BD, elle raconte en long et en large son entrée dans le monde du 9e art, de ses premières œuvres à ses créations plus récentes.
On y apprend notamment que ses filles et son compagnon lui servent régulièrement de modèle, qu’elle préfère travailler sur papier que sur tablette (car il n’y a “pas de retour en arrière possible”), qu’elle dessine dans sa chambre et que bien souvent, les histoires s’imposent à elle de façon surprenante. Une conversation franche et décontractée avec une autrice réputée et très sympathique !
L’interview de Zep dans le podcast 9e art
Si tu as grandi dans les années nonante et au début des années 2000, il est presque impossible que tu sois passé à côté de Titeuf. Ce petit héros à mèche blonde était partout, autant dans nos bibliothèques qu’à la télévision. Lors de sa création en 1992, Zep était loin de s’imaginer que son petit héros à la tête en forme d’œuf allait connaître un tel succès.
Au micro du podcast 9e art, il revient sur ses débuts, les galères de jeune auteur de BD, les refus de plusieurs fanzines, son travail pour Spirou et bien évidemment la naissance et consécration de Titeuf.
C’est parce qu’il habitait à côté d’une école et qu’il regardait les enfants jouer dans la cour sous sa fenêtre que lui est venu l’idée de raconter les aventures d’un petit garçon et de ses camarades. Soudain, c’est toute son enfance qui lui “revient en pleine face” et qu’il décide de crayonner sur papier.
Zep, de son vrai nom Philippe Chappuis, revient aussi sur les polémiques qu’ont provoqué ses albums, son envie d’aborder des sujets sérieux via une BD comique pour enfants, son propre rapport à la BD, son implication dans le dessin animé Titeuf et son Grand prix à Angoulême, une vraie surprise ! Une interview riche avec un auteur qu’on entend peu, et qui révèle qu’il n’est pas “le papa de Titeuf”, car Titeuf, c’est lui.
L’interview de Philippe Geluck dans le podcast Boomerang
Impossible de te parler de bédéistes francophones sans mentionner Philippe Geluck. Le papa du chat le plus célèbre du 9e art est connu au-delà de nos frontières belges et fait partie de l’impressionnante liste d’invité·es d’Augustin Trapenard, dans son (désormais terminé) podcast Boomerang.
L’auteur belge y parle de ses différentes “vies”, celle de bédéiste bien sûr, mais aussi celle de comédien, d’homme de radio et de télé, de père au foyer, de grand-père… Avec Trapenard, il décortique ce qui est très belge chez son héros félin : ce regard décalé sur les choses, cette ironie, cette fameuse auto-dérision typiquement de chez nous parait-il. Geluck aborde aussi l’avenir inquiétant du 9e art, avec la disparition progressive de la notion de droit d’auteur. Il répond aussi à la fameuse question : comment est né Le Chat ?
Si vous êtes fan de l’auteur, vous serez aussi heureux de l’écouter parler du processus de création d’une planche du Chat, de l’évolution graphique du personnage à travers le temps, du pourquoi du comment de son visage inexpressif. Et puis le rire qui l’envahit parfois lorsqu’il dessine ses histoires. Un moment doux et décalé comme seul Augustin Trapenard peut nous les offrir, saupoudré de la fantaisie de Philippe Geluck.
"Je n'aime pas qu'on me regarde dessiner. C'est très intime." @GeluckOfficiel @LeChatdeGeluck @franceinter @CastermanBD #fioufiou
— Boomerang (@BoomerangInter) June 18, 2018