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Cinq podcasts qui parlent sans tabou de la mort et du deuil

En cette semaine de la Toussaint, on voulait te proposer quelques podcasts qui abordent la mort “différemment”, avec un regard curieux, doux, original, empathique, voire positif. Noémie s’est plongée dans les méandres d’Internet et en est ressortie avec ces cinq podcasts pour penser la mort autrement.

Les gens qui restent : parler des deuils

La vie est faite de deuils, et aucun ne ressemble à l’autre. Il y a le plus classique, celui suite à la mort d’un·e proche. Il y a le plus cauchemardesque, après la perte d’un enfant. Celui parfois incompris, après la mort d’un animal de compagnie. Et puis celui dont on parle peu, car est est impossible à faire, après une disparition.

C’est toutes ces pertes qu’aborde Les gens qui restent, dans des épisodes dédiés qui ne hiérarchisent pas l’une par rapport à l’autre. Composé de témoignages et d’avis d’expert·es, ce podcast touchera chacun différemment selon son vécu, mais touchera, d’une manière ou d’une autre.

Les gens qui restent est un podcast de Lucile Bellan produit et réalisé par Slate.fr.

Happy End : discuter autrement de la mort

“Et si on vivait en paix avec la mort ?” C’est ce que te propose Sarah Dumont avec son podcast Happy End. Succession d’interviews avec des personnalités ayant un lien particulier avec la mort, ce podcast a pour vocation de “parler de la mort sans tabou”.

On y écoute aussi bien une médium (premier épisode) qu’un infirmier en soins palliatifs, une biographe hospitalier, un conseiller funéraire, des parents ayant perdu leur enfant… Des entretiens fascinants qui démontrent que la mort fait résolument partie de la vie, et qu’il ne faut pas forcément en avoir peur.

Happy End est un podcast de Sarah Dumont coproduit par Stereolab.

Mortel : philosopher sur la mort

La mort est un sujet sans fin. Un sujet tabou. Mais parler de la mort, c’est invoquer la vie. Dire le mot “mort” c’est déjà philosopher. Suite à la mort de son père, Jack Parker explore la fascination pour la mort et la peur qu’on a d’elle… Mortel, c’est son récit documenté de témoignages de spécialistes. Le choc, les étapes du deuil, les rites funéraires, les peurs et tout ce que la grande faucheuse représente. Un podcast terriblement fort et intéressant.

TW avant de l’écouter : “À vous qui vous apprêtez à écouter Mortel, ce podcast aborde des sujets sensibles relatifs à la mort. Assurez vous d’être dans de bonnes conditions pour l’écouter”. Alors cherche un épisode qui te parle et pour lequel tu te sens prêt avant d’appuyer sur play.

Mortel est un podcast de Taous Merakch (Jack Parker) produit par Nouvelles Écoutes. Il se décline aussi en livre, Mortel, publié aux Éditions Marabout.

Mort à la ligne : nos traces numériques

En 2070, il y aura plus de gens morts que vivants sur Facebook. Est-ce que Mark Zuckerberg a pensé à tous ces fantômes quand il a fondé son réseau social ? Probablement pas. Pourtant, aujourd’hui, la mort fait partie intégrante d’Internet.

Lorsque nous quitterons ce monde, nous laisserons des traces derrière nous ; un héritage, des lettres, quelques objets… mais aussi un compte Instagram, des mails, une page Wikipédia pour certain·es. C’est cette dimension numérique de la mort qu’analyse la journaliste Lucie Ronfaut dans cette série de quatre épisodes, intelligement nommée Mort à la ligne. À l’aide de témoignages, elle aborde aussi bien la présence en ligne des défunts, que les réseaux sociaux, les influenceurs, le suicide, le transhumanisme, la lutte des classes… Car oui, la mort recouvre tous ces aspects, et bien plus encore. Un podcast doux et intelligent, résolument ancré dans notre époque.

Mort à la ligne est une série de Lucie Ronfaut, réalisée par Quentin Bresson. Il s’agit d’un hors-série du podcast Programme B.

Allo la mort, ici la Terre : décès écologique

Mourir pollue. Ou plutôt, ce qu’on fait du corps après la mort a un impact sur la planète. Et si la crémation est plus écologique que l’inhumation, elle représente en moyenne “3% des émissions d’un Français moyen sur un an” d’après une étude de 2017 de l’Insee. Alors, de plus en plus de personnes réfléchissent et se demandent comment être écolo jusque dans sa dernière demeure.

La journaliste Claire-Marie Luttun est allée à la rencontre de ces écolos de la mort et de tout un tas d’expert·es pour dresser le portrait actuel des funérailles écologiques. Un propos original et pertinent qui fait oublier le petit manque de qualité audio de ces trois épisodes.

Allo la mort, ici la Terre est un podcast d’enquête de Claire-Marie Luttun.

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