Alors que la guerre génocidaire menée par l’État colonial d’Israël se poursuit à Gaza, avec son cortège quotidien de crimes de masse, alors que l’extrême droite progresse partout, l’actuel gouvernement n’a rien trouvé de mieux que de s’en prendre à Urgence Palestine et à la Jeune Garde antifasciste en les menaçant de dissolution. Nouvelle étape dans l’offensive autoritaire que mène tambour battant la classe dominante française depuis une quinzaine d’années, et de manière amplifiée la Macronie depuis 2017. Dans cet épisode j’ai rencontré Raphaël Arnault, militant antifasciste, co-fondateur et porte-parole de la Jeune Garde, député élu en juillet dernier dans le cadre du Nouveau Front populaire, et Mathilde Millat, militante anticapitaliste, membre du NPA-L’Anticapitaliste et suppléante de Raphaël. Tou-tes deux ont milité ensemble à Lyon, y ont construit des mobilisations, en particulier contre l’extrême droite, et iels se retrouvent à présent à l’Assemblée nationale pour prolonger ce combat. On revient ensemble sur leurs parcours militants, les raisons et les circonstances de leur engagement, à Lyon où ils se sont rencontrés dans les années 2010. On discute de la création de la Jeune Garde antifasciste (entre 2016 et 2018), des objectifs de ce collectif, de sa stratégie, de ses pratiques, et de ses acquis. On revient sur ce qu’iels ont essayé de faire vivre dans leurs deux campagnes électorales aux législatives de 2022 (à Lyon) et 2024 (à Avignon), en particulier de la manière dont iels conçoivent l’articulation entre luttes sociales et batailles électorales. On parle avec Mathilde de la bagarre des assistants parlementaires contre le média fasciste Frontières. On essaie de comprendre avec elleux ce que font des militant-es de terrain à l’Assemblée nationale, les obstacles qu’iels y rencontrent mais aussi les combats qu’iels y mènent. Et enfin on évoque la situation politique, qui peut trop facilement nous pétrifier alors que la gauche de rupture a des points d’appui, en particulier au sein de la jeunesse comme le souligne Raphaël. Enregistrement et montage : Ugo Palheta.
