LA VOIX DANS TA TÊTE · Le mag du podcast

Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Se lancer dans le stand-up grâce aux podcasts

Tu aimerais te lancer dans le stand-up, mais tu ne sais pas par où commencer ? Écouter des podcasts pourrait être un bon point de départ pour toi. En effet, certains podcasteurs se sont fait un nom en interviewant… des humoristes. Ces longs entretiens regorgent de conseils de pro sur comment écrire des blagues, se tenir sur scène et percer dans un milieu extrêmement difficile.

« Le plus dur dans ce métier, c’est d’être marrant », confie Mathieu Madénian dans Le Pitch Club. Créé par le We Love Comedy Magazine, ce podcast animé par Mustapha Kachour et David Sfez reçoit chaque semaine un·e comédien·ienne afin de décrypter ce métier bien particulier. Dans la même veine, mais de façon plus intimiste, Louis Dubourg accueille dans chaque épisode de son podcast Un Café au Lot7 un·e humoriste pour discuter en toute franchise de la vie et de la comédie. Si tu veux découvrir les méthodes de travail et réflexions de Kyan Khojandi (Bref), Marina Rollman, David Azencot et bien d’autres, afin de toi-même te lancer ensuite sur scène, ces deux podcasts sont clairement fait pour toi. Et pour te le prouver, voici trois conseils piochés parmi ces nombreuses interviews. 

Bien s'entourer

Avoir des amis qui te disent que tu es super, c’est bien. Avoir des amis qui te disent que tu es super, mais que là tu fais de la merde, c’est encore mieux. Dans son interview avec Mustapha et David (Le Pitch Club), l’humoriste et comédien Mathieu Madénian insiste sur l’importance de bien s’entourer. « C’est un métier où tu es seul, donc si tu peux t’entourer de gens qui te servent et à qui tu sers, je trouve ça plutôt pas mal. Dès que je peux, je travaille avec d’autres personnes […] Il te faut des gens qui croient plus en toi que toi tu ne crois en toi. C’est compliqué ce métier, car tu peux vite te reposer sur tes lauriers. Il te faut l’apporteur de mauvaises nouvelles. Kader (Kader Aoun, producteur et metteur en scène de stand-up, NDLR.) me dit quand je suis mauvais et c’est ça qui me fait avancer« , confie le chroniqueur français.

Accepter qu'on va déplaire à certain·e·s

« On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde« , disait Desproges. C’est ce qu’apprennent assez vite les apprentis comédiens, surtout quand leurs blagues sont diffusées dans le monde merveilleux d’Internet. C’est par exemple le cas de Roman Frayssinet dont la chronique hebdomadaire sur Clique TV rassemble ensuite des milliers de vues sur les réseaux sociaux. Et tous ces « spectateurs » ne sont pas toujours d’accord avec l’humoriste français qui a sagement décidé d’être en paix avec ses « haters ». « Sur toutes mes vidéos, il y a des commentaires de gens qui ont trouvé ça nul à chier et j’ai fait la paix avec ça. […] Mon combat c’est de faire en sorte qu’il y ait assez de gens qui passent un bon moment et qui kiffent. Si il y en a qui ont passé un mauvais moment, et que ça les défoule de laisser un long commentaire de haine, j’me dis : « Bah, au moins j’ai servi à ça » […] Au début c’est dur, car tu veux l’acceptation de tout le monde. Puis, tu te rends compte que tu fais pas des blagues pour tout le monde. Je fais des blagues pour moi […] Et en fait, le gars qui laisse un commentaire homophobe et qui est pas content de ma blague, je ne le veux pas dans ma salle. Tant pis si je ne lui plais pas. L’inverse m’aurait inquiété », confie l’humoriste dans un épisode de Un Café au Lot7.

S'inspirer, mais pas copier

Mon mec ayant récemment décidé de se lancer dans le stand-up, j’ai découvert que Netflix regorgeait de spectacles du genre. Si s’inspirer de ce qui se fait déjà est une bonne idée, copier/coller le ton d’un humoriste n’est jamais une bonne idée, encore plus si le dit comédien est anglophone. C’est ce qu’explique Blanche Gardin dans un épisode de Un Café au Lot7. Elle qui a fait pas mal de scènes en anglais, alors que le français est sa langue maternelle, explique l’importance de trouver sa propre voix : « C’est très agréable de jouer en anglais… Mais ça reste pas ta langue […] Il faut faire attention à ne pas essayer de traduire la musicalité américaine en français. […] J’ai parfois l’impression d’entendre chez certains un espèce de truc en français, un peu lancinant, et où en fait je me dis que c’est une tentative de traduction de cette musicalité. Et ça ne marche pas. Ou alors si, mais tout le monde va avoir la même couleur et ça va être chiant. […] Il faut trouver ta propre façon de parler et de faire sonner la blague. Et je pense que c’est pas la même harmonie. C’est comme si on était accordé différemment. C’est pas un truc qui peut se traduire vraiment« .

On espère t’avoir convaincu avec ces courts extraits et que tu trouveras ton bonheur parmi ces multiples entretiens. Et si tu es à l’aise avec l’anglais, on te conseille également les podcasts You Made It Weird With Pete Holmes, The Last Laugh et Hot Breath! (Learn Comedy From The Pros) dans lesquels de célèbres humoristes anglophones livrent leurs petits secrets de fabrication. Bonne écoute !

↓ ARTICLES ↓

Ce site utilise des cookies pour fonctionner correctement.
Voir la politique de confidentialité .

Abonne-toi à la newsletter pour
recevoir les recos du mois :