Les podcasts adooorent le sexe et l’offre ne manque pas. Noémie te raconte sa propre découverte de la sexualité à travers l’audio. Munis-toi de ton smartphone : cet article regorge de recommandations !
N’en déplaise à mes parents, mon éducation sexuelle s’est faite par la radio. Dès 12 ans, j’écoutais sous la couette la Radio Libre sur Fun Radio, émission durant laquelle des auditeurices venaient confier leurs déboires sexuels à l’antenne. Pour leur répondre, il y avait Max et Mélanie, mais aussi un sexologue invité. Durant ces années d’écoute secrète, j’ai rougi, ri, fantasmé et appris un tas de choses que je garderai pour moi (on se connait à peine, n’insiste pas).
Aujourd’hui, j’imagine que les jeunes (alerte boomeuse) apprennent le sexe sur Tik Tok ou sur le tas (pardon), pendant que les millennials rattrapent la catastrophique EVRAS (Éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle) à peine reçue à l’école via… je te le donne en mille, les podcasts. Ça a en tout cas été mon cas et ça a été libérateur.
Gang bangs et témoignages
La première fois que j’ai écouté un podcast centré sur la sexualité, c’était La délicatesse des gang bangs de Anouk Perry. Un sacré baptême du feu, je te l’accorde. Dans cette enquête (oui oui) de deux épisodes, la podcasteuse cherche à comprendre à quoi ressemble un gang bang dans la vraie vie, soit en dehors du porno. Qui les pratique ? Comment s’organisent-ils ? Comment ça se passe en vrai de vrai ? Après avoir répondu à ces questions logistiques, Anouk assiste à un vrai gang bang dans le deuxième et dernier épisode de son enquête audio qui évite de justesse, à mon humble avis, le voyeurisme.
Après cette entrée en matière plutôt costaude dans l’univers des podcasts “sexe”, j’ai écouté pas mal de podcasts de témoignages. D’abord On The Verge, centré sur la sexualité des hommes. Loin des bavardages superficiels sur leurs “exploits sexuels”, des mecs de tous âges racontent leurs désirs, leurs troubles et leurs expériences dans des entretiens rares et décomplexés. Ensuite, Première & Dernière fois, une succession de témoignages d’individus depuis leur première expérience sexuelle jusqu’à la dernière en date. Des histoires qui montrent la multitude et la diversité des conceptions et vécus sexuels. Et finalement Coups de vieux, ma dernière découverte, qui donne la parole aux personnes âgées sur leurs sexualités, entre libertinage, masturbation et amour tantrique (rock’n’roll ces seniors).
Pour tous les goûts
Je pourrais t’en citer encore des dizaines, mais ce que je veux surtout te dire, c’est qu’écouter des podcasts sur le sexe, ça fait du bien. Dans une société ultra sexualisée où TOUT LE MONDE MENT sur ce sujet intarissable, écouter de purs témoignages éliminés de tous tabous ou enjolivements, c’est autant se reconnaître dans certaines histoires que s’inspirer d’autres.
Il y a les podcasts qui ont pour objectif d’éduquer (comme le belge Moules frites ou le français La Minute Sexe), ceux qui visibilisent des réalités encore trop peu connues (comme cet épisode sur le vaginisme ou la série Free From Desire sur l’asexualité), ceux qui informent (comme l’excellent Sex Power Money de Sara Pascoe sur les travailleuses du sexe), ceux qui font rire et pleurer à la fois (Dying For Sex) ceux qui font fantasmer (Xpériences) ou ceux carrément créés pour remplacer le porno mainstream (VOXXX).
Je te parlais en début d’article de mes premières écoutes timides sous la couette. Et en réfléchissant, je trouve que les podcasts ont permis un truc vraiment super : je n’ai absolument plus honte de dire que j’écoute des émissions audio sur le sexe. C’est forcément dû à mon âge et à mon évolution personnelle (moment sagesse), mais celle-ci n’aurait pas été possible sans un petit coup de pouce audiophile.
Comme je suis sympa, et que je te sens sur ta faim, j’aimerais conclure cet article (qui commence à se faire long, je te l’accorde) en te recommandant une dernière écoute : cet épisode de Everything is the best baptisé The Scientific Reason You Need More Orgasms. Simplement parce qu’il me parait totalement approprié de finir cet article par le mot “orgasmes”.